Focus sur les Éditions du DICE « Confluence des droits »

En 2017, le laboratoire du DICE (Droit International Comparé et Européen, tutelles Aix-Marseille Université et CNRS/ Université de Pau et Pays de l’Adour / Université de Toulon, Sciences Po Aix) a mis en place une collection d’ouvrages intitulée “Confluence des droits”. Cette collection comprend 21 ouvrages publiés, auxquels s’ajouteront 2 titres qui seront publiés d’ici la coupure estivale. Les usages sont encourageants : presque 15 000 téléchargements et environ 30 000 pages vues depuis janvier 2024 (provenance géographique : Europe (50%), Afrique (36%), Amérique du Nord (11%) essentiellement). Par exemple, l’ouvrage Les mutations contemporaines du droit de l’animal a été téléchargé plus de 900 fois en juin 2024.

Suite au succès de cette collection, le DICE a ensuite créé sa propre revue en mars 2020, “Confluence des droits : la revue”. Forte de ses 62 articles, 12 entretiens et 5 dossiers,  réalisés par plus de 70 contributeurs, elle comptabilise rien que pour l’année 2024 presque 90 000 sessions, en provenance des États-Unis (46%), de France (13%) et d’Allemagne (5%) essentiellement. L’interview du Professeur Tamara K. Hervey, autrice de référence en droit européen de la santé, a suscité plus de 6 000 sessions en juin 2024, par exemple.

La Cellule Science Ouverte souhaite mettre en avant ce projet, qui s’inscrit pleinement dans le cadre du Plan National pour la Science Ouverte initié par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, à travers un échange avec la responsable administrative à l’origine du projet, Donia Landoulsi.

CSO : Pouvez-vous nous présenter la genèse du projet des collections et revues “Confluence des Droits” ?

DL : A l’origine, ce projet précurseur d’avoir une collection d’ouvrages totalement en Open Access a été proposé et validé en 2016 suite au premier Plan National pour la Science Ouverte, et a officiellement démarré en 2017. L’objectif était alors de permettre une diffusion très large, d’avoir une visibilité internationale et de  s’affranchir des éditeurs plus classiques afin de réduire les coûts de publications.

Suite à la création de la collection d’ouvrages, nous avons souhaité étendre ce modèle aux revues, et en mars 2020, nous avons créé ” Confluence des droits : la revue “, à la croisée des actualités juridiques et des thématiques montantes. La revue devait permettre la publication d’articles au fil de l’eau, avec un format différent des revues classiques, à savoir : pas de périodicité, et la possibilité de publier des formats différents (articles mais aussi dossiers, vidéos ou entretiens).

CSO : Comment vous êtes-vous organisés en interne pour mettre en place ce système éditorial ?

DL : Cela n’a pas été simple : nous avons tous une formation juridique, mais pas de formation d’éditeur. Nous avons mis en place des groupes de travail, tout en suivant en parallèle des formations à l’édition, pour la création des maquettes d’articles, la rédaction des contrats d’auteurs ou bien la mise en place des calendriers de parution. Au début, j’ai mené seule ce projet, en plus de mes activités administratives. Nous avons eu ensuite le renfort d’un vacataire, puis le recrutement d’un assistant d’édition, à temps plein à partir de juillet 2022, notamment grâce à l’appui du Vice-Président Recherche d’Aix-Marseille Université.

CSO : Pouvez-vous nous en dire davantage sur la revue Confluence des droits ? Comment se passe le peer-reviewing ? Et la diffusion ?

DL : La revue Confluence des Droits est une revue en français et en anglais, avec un comité éditorial composé d’experts nationaux et internationaux, selon les thématiques. Par exemple, si on parle du droit de la santé en droit européen, on a peu d’experts en France, donc on fait appel à des experts internationaux. Pour la diffusion, nous travaillons avec OpenEdition, qui est pour nous un interlocuteur essentiel, qui nous a aidé à monter la collection d’ouvrages après 3 ans d’existence.

(Propos recueillis par Julien Caugant, CSO, SCD d’AMU en juin 2024).